Klapisch chez les stars
Dix pour cent
Série française de Fanny Herrero, Dominique Besnehard et Cedric Klapisch (2015).
Format par saison : 6 épisodes de 52 min.
Saisons disponibles à la Mémo: 2/2
Dix pour cent, c'est la rémunération que prend le cabinet d'agent d'acteurs ASK sur le cachet de "ses" acteurs. Cette petite famille à la fois intime avec les stars et soumise aux impératifs de rentabilité, doit réagir lorsque son fondateur décède. Difficile de trouver un équilibre dans ce monde de requins qui exige pourtant bien des acrobaties et une certaine touche humaine pour gérer les caprices de ces grands enfants que sont les acteurs !
Série française de Fanny Herrero, Dominique Besnehard et Cedric Klapisch (2015).
Format par saison : 6 épisodes de 52 min.
Saisons disponibles à la Mémo: 2/2
Dix pour cent, c'est la rémunération que prend le cabinet d'agent d'acteurs ASK sur le cachet de "ses" acteurs. Cette petite famille à la fois intime avec les stars et soumise aux impératifs de rentabilité, doit réagir lorsque son fondateur décède. Difficile de trouver un équilibre dans ce monde de requins qui exige pourtant bien des acrobaties et une certaine touche humaine pour gérer les caprices de ces grands enfants que sont les acteurs !
Le principe de la série repose sur les guest-stars, des acteurs connus
jouant leur propre rôle, sans que l'on sache jamais la part du
biographique et de l'inventé. Cecile de France, Christophe Lambert ou Nathalie Baye se succèdent ainsi... Mais la crédibilité apportée par ces
présences et par l'expérience d'agent de l'auteur Dominique Besnehard
fait que l'on se passionne pour ce petit monde à la fois familier (les
références à tel réalisateur ou film sont omniprésentes) et surprenant.
Klapisch touch
La série de France 2 n'a pas été créée par Cedric Klapisch... et pourtant sa touche de producteur artistique (il contribue également comme réalisateur sur deux épisodes de la première saison) est évidente tant Dix pour cent sonne comme une nouvelle pépite dans l'oeuvre du cinéaste. Alliance d'intimité amicale-sentimentale et de scènes décalées toujours très drôles, l'esprit Klapisch se ressent dans le jeu des acteurs. Car comme toujours, outre l'écriture des dialogues et des scènes, ce sont les acteurs qui portent la série. Hormis Camille Cottin insupportable comme le veut son rôle, tous sont relativement inconnus mais crèvent l'écran, si bien que l'on a tout de suite envie de les voir dans d'autres productions.
Reposant beaucoup sur la figure de l'acteur invité, la série comporte des épisodes plus faibles que d'autres et l'on s'interroge sur la capacité sur le long terme des producteurs à faire venir des têtes connues. Ce principe avait cependant fait le succès de Kaamelott dont l'audience croissante avait attiré du beau monde.
Dans l'intimité des stars... et des agents
Série résolument destinée aux amoureux du cinéma, Dix pour cent nous montre les choix parfois intimes, parfois futiles, de jouer dans tel ou tel film, ici par passion artistique pour un réalisateur, là par jalousie envers une rivale. L'on découvre l'importance du rôle de l'agent, à la fois amis et répulsif des stars, prêts tantôt à les manipuler pour les faire jouer dans un film à gros cachet, tantôt à sacrifier leur vie pour la carrière de l'acteur conseillé. La seconde saison notamment développe le côté dramatique d'agents tous très perturbés dont des décisions impulsives peuvent bouleverser radicalement leur vie et celle de leur agence, tout cela dans un univers très parisien comme Klapisch sait parfaitement le disséquer. Quel plaisir d'être la petite souris qui assiste à des scènes très normales loin de l'image fabriquée véhiculée par le cinéma.
Cette série est la comédie (dramatique...) de qualité que l'on n'attendait plus à la télévision française et qui montre après Un Village Français ou les Petits meurtres d'Agatha Christie que France Télévision n'a rien à envier à Canal+ et a sérieusement élevé le niveau de la production TV française.
Sofiène
Klapisch touch
La série de France 2 n'a pas été créée par Cedric Klapisch... et pourtant sa touche de producteur artistique (il contribue également comme réalisateur sur deux épisodes de la première saison) est évidente tant Dix pour cent sonne comme une nouvelle pépite dans l'oeuvre du cinéaste. Alliance d'intimité amicale-sentimentale et de scènes décalées toujours très drôles, l'esprit Klapisch se ressent dans le jeu des acteurs. Car comme toujours, outre l'écriture des dialogues et des scènes, ce sont les acteurs qui portent la série. Hormis Camille Cottin insupportable comme le veut son rôle, tous sont relativement inconnus mais crèvent l'écran, si bien que l'on a tout de suite envie de les voir dans d'autres productions.
Reposant beaucoup sur la figure de l'acteur invité, la série comporte des épisodes plus faibles que d'autres et l'on s'interroge sur la capacité sur le long terme des producteurs à faire venir des têtes connues. Ce principe avait cependant fait le succès de Kaamelott dont l'audience croissante avait attiré du beau monde.
Dans l'intimité des stars... et des agents
Série résolument destinée aux amoureux du cinéma, Dix pour cent nous montre les choix parfois intimes, parfois futiles, de jouer dans tel ou tel film, ici par passion artistique pour un réalisateur, là par jalousie envers une rivale. L'on découvre l'importance du rôle de l'agent, à la fois amis et répulsif des stars, prêts tantôt à les manipuler pour les faire jouer dans un film à gros cachet, tantôt à sacrifier leur vie pour la carrière de l'acteur conseillé. La seconde saison notamment développe le côté dramatique d'agents tous très perturbés dont des décisions impulsives peuvent bouleverser radicalement leur vie et celle de leur agence, tout cela dans un univers très parisien comme Klapisch sait parfaitement le disséquer. Quel plaisir d'être la petite souris qui assiste à des scènes très normales loin de l'image fabriquée véhiculée par le cinéma.
Cette série est la comédie (dramatique...) de qualité que l'on n'attendait plus à la télévision française et qui montre après Un Village Français ou les Petits meurtres d'Agatha Christie que France Télévision n'a rien à envier à Canal+ et a sérieusement élevé le niveau de la production TV française.
Sofiène