« Survivre ne suffit pas »
Station Eleven,
Emily St John Mandel, 2016, Rivages, 475p.
Que devient un monde débarrassé de 99% de sa population humaine, et par ricochet de toute sa technologie ? Et pour le 1 % restant, comment dépasser «le choc d'être en vie» ?
Emily St John Mandel, 2016, Rivages, 475p.
Que devient un monde débarrassé de 99% de sa population humaine, et par ricochet de toute sa technologie ? Et pour le 1 % restant, comment dépasser «le choc d'être en vie» ?
Si la mise en place du récit, parsemée d'indices que nous retrouverons tout au long des pages, reste en soi assez classique, elle constitue une excellente rampe de lancement pour la suite et la construction de la narration.
Cette fois-ci l'apocalypse prend la forme d'un virus grippal qui met deux semaines à décimer la population humaine.
Quinze ans plus tard, Emily St John Mandel, nous emmène sur la route avec une troupe d'acteurs et de musiciens à la découverte d'un monde qui se reconstruit petit à petit. Car une des caractéristiques de ce si beau roman est la foi en la culture, considérée comme le feu nourricier du genre humain. Shakespeare nous sauvera d'une « sur »vie entre paranoïa et délire sectaire.
C'est aussi le récit de plusieurs destins que l'on découvre dans un va et vient vertigineux entre l'avant et l'après. Chaque personnage est une énigme et la découverte de leur passé et de leur futur trouble et captive tout à la fois.
Emily St John Mandel se transforme en virtuose lorsqu'elle démultiplie son récit grâce à l'usage d'articles de journaux, d'interviews, d'histoires dans l'histoire. Son roman est un puzzle parfaitement maîtrisé et totalement addictif.
Courage, on va vers le beau !
Si la plupart des récits post-apocalypse, dont l'un des plus fameux, « la route », nous entraîne dans les coins sombres et cruels de la survie, Emily St John Mandel fait, au contraire, le pari de l'optimisme. Comme l'a tatoué sur son bras une de ses héroïnes, « survivre ne suffit pas ».
Jean-Camille
Cette fois-ci l'apocalypse prend la forme d'un virus grippal qui met deux semaines à décimer la population humaine.
Quinze ans plus tard, Emily St John Mandel, nous emmène sur la route avec une troupe d'acteurs et de musiciens à la découverte d'un monde qui se reconstruit petit à petit. Car une des caractéristiques de ce si beau roman est la foi en la culture, considérée comme le feu nourricier du genre humain. Shakespeare nous sauvera d'une « sur »vie entre paranoïa et délire sectaire.
C'est aussi le récit de plusieurs destins que l'on découvre dans un va et vient vertigineux entre l'avant et l'après. Chaque personnage est une énigme et la découverte de leur passé et de leur futur trouble et captive tout à la fois.
Emily St John Mandel se transforme en virtuose lorsqu'elle démultiplie son récit grâce à l'usage d'articles de journaux, d'interviews, d'histoires dans l'histoire. Son roman est un puzzle parfaitement maîtrisé et totalement addictif.
Courage, on va vers le beau !
Si la plupart des récits post-apocalypse, dont l'un des plus fameux, « la route », nous entraîne dans les coins sombres et cruels de la survie, Emily St John Mandel fait, au contraire, le pari de l'optimisme. Comme l'a tatoué sur son bras une de ses héroïnes, « survivre ne suffit pas ».
Jean-Camille