Niourk
De Olivier Vatine, ed. Ankama, collection «Les Univers de Stefan Wul».
1. L'Enfant
Noir - 2. La Ville - 3. Alpha
Prélude
: la mer est grosse. C'est une nuit d'orage & de tempête. Le
Dumship One,
un cargo-navette militaire transportant des barils, se déleste de sa
cargaison au beau milieu des flots.
Les
dits barils coulent à pic.
Leur contenu est radioactif.
La
savane. Thôz & ses guerriers reviennent de la chasse. La clameur
de la tribu les accueille, sous l'oeil de Celui-qui-Sait. Le vieux
a vu naître tous les membres du clan. Demain, il ira chez les dieux.
Á son retour, l'enfant noir mourra.
Celui-ci
vit en paria à la périphérie de la horde, survivant comme il peut.
La haine que lui voue le vieux est, hélas, préférable à la
solitude & à la crainte des multiples dangers qu'un homme seul
encourt dans ce monde sauvage.
Profitant
de l'absence des chasseurs, il se glisse après son départ dans la
hutte du sorcier. Pour cette nuit, il aura un abri.
Comme
le vieux ne revient pas, l'enfant noir lui dérobe vêtements &
nourriture, puis emprunte la même direction...
Adapté
pour la collection citée plus haut, Niourk traite de la différence,
d'une certaine forme de racisme, du rejet du fait de sa
dissemblance...sur fond de science-fiction à la sauce 1970
(nucléaire, transformation de l'espèce, exode vers Mars, clonage,
modifications génétiques/ADN, etc...).
La
qualité du dessin d'Olivier Vatine est arrivée à un niveau qui
force véritablement l'admiration. Il ne fait que confirmer avec ces
trois tomes ce qui déjà était flagrant dans Angela : Vatine a su
épurer son dessin tout en gardant le côté graphique &
énergique propre à son trait. C'est extrêmement fort !
C'est
même bien plus que cela : c'est la Grande Classe !
Fred.