Centurion, sirène et Popov chez les frêres Coen
Ave César
Comédie américaine de Joel et Ethan Coen (2016)
1h40.
L'Age d'or d'Hollywood. Les studios de cinéma ne connaissent aucune limite dans leurs productions de films à grand spectacle. Eddie Mannix est payé pour régler les petits tracas qui peuvent mettre un film en péril : soucis de coeur des stars, papier assassin d'un journaliste, ... Quand la star de la superproduction biblique AVE César disparaît, tout se complique pour Mannix...
Comédie américaine de Joel et Ethan Coen (2016)
1h40.
L'Age d'or d'Hollywood. Les studios de cinéma ne connaissent aucune limite dans leurs productions de films à grand spectacle. Eddie Mannix est payé pour régler les petits tracas qui peuvent mettre un film en péril : soucis de coeur des stars, papier assassin d'un journaliste, ... Quand la star de la superproduction biblique AVE César disparaît, tout se complique pour Mannix...
Les Coen n'ont pas fini de déclarer leur amour à l'esthétique rétro de leur pays. De Miller's crossing à Barton Fink en passant par O'Brothers ou Le Grand Saut, l'on sait combien ils apprécient l'âge d'or d'Hollywood en n'hésitant pas à le caricaturer avec des "cartes postales".
Eloge aux crétins
Dernier film des Coen, Ave César a le premier mérite, comme d'habitude, de son casting... royal. Les deux frères ont l'art de transformer les plus grandes stars en ahuris de classe mondiale (ah! le Brad Pitt de Burn after Reading !), mais également de découvrir des talents. Mention spéciale à Alden Ehrenreich (le futur Han Solo de Star Wars) et son personnage de cowboy mono-expression transporté dans un film d'auteur. A voir bien entendu en version originale pour apprécier la scène du "Would that it were so simple" déjà mythique ! Ou encore Scarlett Johansson et son accent texan, Frances MacDormand en stakhanoviste du montage et bien entendu George Clooney, qui passe son film en jupette de général romain...
Un retour romantique et caricatural sur une époque
En experts de la bêtise humaine les Coen s'amusent (et nous avec) avec leurs personnages tout a fait grossiers. Une fois admise la caricature "amoureuse", on se délecte de ballets nautiques, de comédies musicales à la connotation Gay très refoulée et de Peplums kitschissimes. L'intrigue est ici tout à fait secondaire et l'on peut savourer tranquillement le film comme un gâteau à la crème un peu à la manière du Grand Budapest Hotel de Wes Anderson. La caricature a le mérite de déminer toute remise en cause scénaristique puisqu'un cliché en chasse un autre. Du coup l'on termine Ave César avec une furieuse envie de se revoir un vieux John Wayne ou un Peplum.
Sofiène
Eloge aux crétins
Dernier film des Coen, Ave César a le premier mérite, comme d'habitude, de son casting... royal. Les deux frères ont l'art de transformer les plus grandes stars en ahuris de classe mondiale (ah! le Brad Pitt de Burn after Reading !), mais également de découvrir des talents. Mention spéciale à Alden Ehrenreich (le futur Han Solo de Star Wars) et son personnage de cowboy mono-expression transporté dans un film d'auteur. A voir bien entendu en version originale pour apprécier la scène du "Would that it were so simple" déjà mythique ! Ou encore Scarlett Johansson et son accent texan, Frances MacDormand en stakhanoviste du montage et bien entendu George Clooney, qui passe son film en jupette de général romain...
Un retour romantique et caricatural sur une époque
En experts de la bêtise humaine les Coen s'amusent (et nous avec) avec leurs personnages tout a fait grossiers. Une fois admise la caricature "amoureuse", on se délecte de ballets nautiques, de comédies musicales à la connotation Gay très refoulée et de Peplums kitschissimes. L'intrigue est ici tout à fait secondaire et l'on peut savourer tranquillement le film comme un gâteau à la crème un peu à la manière du Grand Budapest Hotel de Wes Anderson. La caricature a le mérite de déminer toute remise en cause scénaristique puisqu'un cliché en chasse un autre. Du coup l'on termine Ave César avec une furieuse envie de se revoir un vieux John Wayne ou un Peplum.
Sofiène