Panique à Needle Park
De James Mills, Éditions inculte, Collection dernière marge.
New York - 1967.
Bob & Helen sont des junkies. Elle se prostitue pour subvenir à leurs besoins ; lui commet quelques menus larcins, sans grands risques ni gloire, de fait & de surcroît peu rentables. Sauf lorsqu'il vend pour le compte de Little Tony, qui contrôle l'écoulement d'héroïne du West Side.
Un journaliste (le narrateur) leur propose (dans le but d'écrire un article sur le quotidien d'un camé) de les suivre dans leurs pérégrinations. Ce, sans jamais intervenir en rien. Voyant en lui, dans un premier temps, un pigeon à qui, peut-être, soutirer de l'argent, tous deux acceptent.
Comme un vent de panique (synonyme de pénurie sans précédent) souffle sur Needle Park, Bob ambitionne un projet étonnamment dingue : supplanter Tony.
New York - 1967.
Bob & Helen sont des junkies. Elle se prostitue pour subvenir à leurs besoins ; lui commet quelques menus larcins, sans grands risques ni gloire, de fait & de surcroît peu rentables. Sauf lorsqu'il vend pour le compte de Little Tony, qui contrôle l'écoulement d'héroïne du West Side.
Un journaliste (le narrateur) leur propose (dans le but d'écrire un article sur le quotidien d'un camé) de les suivre dans leurs pérégrinations. Ce, sans jamais intervenir en rien. Voyant en lui, dans un premier temps, un pigeon à qui, peut-être, soutirer de l'argent, tous deux acceptent.
Comme un vent de panique (synonyme de pénurie sans précédent) souffle sur Needle Park, Bob ambitionne un projet étonnamment dingue : supplanter Tony.
Le récit commence par un « petit précis du camé notoire ». Tout y est passé par le détail ; du produit en lui-même, de la chaîne fournisseur/revendeur/acheteur, des prix & poids des enveloppes, des lieux renommés où se les procurer, de l'interminable & angoissante attente de l'arrivée d'un dealer, des premiers symptômes du manque, de la crainte d'être arrêté par la police, des multiples séjours en cliniques, pour d'improbables cures de désintoxication, des instruments & procédés nécessaires à rendre la poudre consommable, de l'urgence du shoot une fois la transaction faite, jusqu'au terme de cette loooooongue & harassante quête, qui consiste à se l'administrer, sans omettre les risques, raisons & cas d'overdoses, fatales ou non...ça ne fait pas plus envie que ça !
Le comportement & la condition (anti)sociale de l'héroïnomane type y sont précisément analysés, avant, pendant & après consommation. L'anxiété & la paranoïa sont le quotidien du toxicomane entre deux prises. Il en faut plusieurs par jour, & beaucoup d'argent pour acheter les indispensables doses. En découle la prostitution pour les femmes, la délinquance pour les hommes & la prison comme passage obligé pour toutes & tous.
Un roman éminemment noir, évidemment. La crasse colle à la peau. Les vêtements tiennent debout tout seuls. Les veines sont ulcérées. Une passe peut se faire en présence d'un nouveau-né, dans la pièce voisine, car plus que tout, l'argent du client est indispensable, crucial.
Nous sommes au plus bas de l'échelle sociale ; sans doute avons-nous même creusé un peu. & pourtant, les longs monologues des personnages, quels qu'ils soient, flics inclus, sont extrêmement poignants.
Un roman glauque & émouvant, quoi...
Petite précision inutile : cette histoire a été portée à l'écran par Jerry Schatzberg en 1971.
Fred.
Le comportement & la condition (anti)sociale de l'héroïnomane type y sont précisément analysés, avant, pendant & après consommation. L'anxiété & la paranoïa sont le quotidien du toxicomane entre deux prises. Il en faut plusieurs par jour, & beaucoup d'argent pour acheter les indispensables doses. En découle la prostitution pour les femmes, la délinquance pour les hommes & la prison comme passage obligé pour toutes & tous.
Un roman éminemment noir, évidemment. La crasse colle à la peau. Les vêtements tiennent debout tout seuls. Les veines sont ulcérées. Une passe peut se faire en présence d'un nouveau-né, dans la pièce voisine, car plus que tout, l'argent du client est indispensable, crucial.
Nous sommes au plus bas de l'échelle sociale ; sans doute avons-nous même creusé un peu. & pourtant, les longs monologues des personnages, quels qu'ils soient, flics inclus, sont extrêmement poignants.
Un roman glauque & émouvant, quoi...
Petite précision inutile : cette histoire a été portée à l'écran par Jerry Schatzberg en 1971.
Fred.