Espoirs et désespoirs d'un hôpital du siècle
The Knick
Série américaine de Jack Amiel et Michael Begler, réalisée par Steven Soderbergh (2014-2015).
Format par saison : 10 épisodes de 52 min.
Saisons disponibles à la Mémo: 2/2
Interdit aux moins de 16 ans.
A l'aube du XX° siècle, alors que cohabitent à New York la plus grande richesse avec la misère des migrants européens, le "Knickerbocker Hospital" voit naître la médecine moderne. The Knick, ou la naissance d'un siècle, d'un pays, où tout est à inventer, des relations sociales/raciales aux techniques médicales les plus poussées...
Série américaine de Jack Amiel et Michael Begler, réalisée par Steven Soderbergh (2014-2015).
Format par saison : 10 épisodes de 52 min.
Saisons disponibles à la Mémo: 2/2
Interdit aux moins de 16 ans.
A l'aube du XX° siècle, alors que cohabitent à New York la plus grande richesse avec la misère des migrants européens, le "Knickerbocker Hospital" voit naître la médecine moderne. The Knick, ou la naissance d'un siècle, d'un pays, où tout est à inventer, des relations sociales/raciales aux techniques médicales les plus poussées...
The Knick fait partie d'une nouvelle génération de séries américaines qui se rapprochent du cinéma par leur mode créatif. Cela fait longtemps que les producteurs vendent leurs nouvelles séries avec un grand nom issu de Hollywood... qui n'est souvent qu'une ligne dans le générique sans aucune participation au processus créatif. Or depuis le magnifique True detectives (écrite et réalisée par les deux mêmes personnes) l'on voit apparaître des séries d'Auteurs. Ici Steven Soderbergh qui sort de sa retraite pour mettre en scène l'ensemble des épisodes. Ceci n'est pas la seule qualité de la série mais apporte une fascinante couleur à ces quelques 20h d'immersion en 1900... L'autre poids lourd est Clive Owen, immense acteur méconnu qui porte littéralement son personnage et l'ensemble de la série sur ses épaules.
La naissance du monde moderne
Loin d'être une simple série médicale en costumes, la création de Jack Amiel et Michael Begler nous présente en quelque sorte la naissance d'une cité, avec ses espoirs, son absence de cadre légal, sanitaire, son racisme omniprésent et ses espoirs fous dans une science moderne naissante. L'ancien monde se trouve de l'autre côté de l'Océan et la jeune nation apprends à s'organiser dans cette Babel que représente New-York. L'on passe des taudis d'immigrés ravagés par la typhoïde aux maisons des grands capitalistes pour qui le mécénat des hôpitaux de la ville n'est qu'un jeu concurrentiel.
Une analyse sociologique au bistouri
La subtilité de l'écriture frappe tant le nombre de thèmes abordés est grand et évite à chaque fois le cliché attendu. Sont traités le racisme, la place des femmes, les moeurs sanitaires, mais aussi le traitement de la souffrance (notamment psychologique)... Beaucoup de personnages sont exceptionnels au regard de la norme de l'époque mais cela sert à la dramaturgie en proposant une galerie de figures particulièrement bien jouées. En effet, outre ses thèmes et son réalisme, la série reste portée par ses acteurs pour lesquels on se passionne finalement plus que pour l'intrigue elle-même.
Très justement portée par une critique unanime, The Knick met la barre très haut et illustre la capacité créative des chaines câblées américaines, souvent bien supérieures à celle d'Hollywood.
Sofiène
Une analyse sociologique au bistouri
La subtilité de l'écriture frappe tant le nombre de thèmes abordés est grand et évite à chaque fois le cliché attendu. Sont traités le racisme, la place des femmes, les moeurs sanitaires, mais aussi le traitement de la souffrance (notamment psychologique)... Beaucoup de personnages sont exceptionnels au regard de la norme de l'époque mais cela sert à la dramaturgie en proposant une galerie de figures particulièrement bien jouées. En effet, outre ses thèmes et son réalisme, la série reste portée par ses acteurs pour lesquels on se passionne finalement plus que pour l'intrigue elle-même.
Très justement portée par une critique unanime, The Knick met la barre très haut et illustre la capacité créative des chaines câblées américaines, souvent bien supérieures à celle d'Hollywood.
Sofiène