Demain et le Jour d'Après
Roman science-fiction. Pour adultes.
Demain et le jour d'après, Tom Sweterlitsch, Albin Michel Imaginaire, 2021, 410 p.
Demain et le jour d'après, Tom Sweterlitsch, Albin Michel Imaginaire, 2021, 410 p.
Un attentat nucléaire a rayé Pittsburgh de la carte. Il n'y a eu aucun survivant. John Dominic Blaxton a perdu Theresa Marie, sa femme, dans cet assassinat massif. Défoncé au caramel, un stimulant dérivé de la méthamphétamine, il visite l'Archive de la ville disparue pour revivre des instants d'éternité passés avec elle...
Il y a dix ans, la ville de Pittsburgh, en Pennsylvanie, s'est vue littéralement balayée par un attentat nucléaire. Un fou a ouvert une valise et une lumière blanche a tout effacé. John Dominic Blaxton était en déplacement professionnel, ce jour-là. Theresa Marie, sa femme, a brûlé vive dans l'explosion atomique, sans avoir eu peut-être le temps de s'en rendre compte ; elle et la petite fille dont elle était enceinte. Drogué au Xème degré, prenant toutes sortes de substances dures afin d'affiner ses sens, de stimuler sa perception, Dominic sillonne inlassablement l'Archive, « explore les souvenirs de lieu » par l'intermédiaire de son neurospam. Défoncé au caramel, un adjuvant dérivé de la méthamphétamine, il revit dans cet état « d'ivresse chimique » et par le biais de la mémoire virtuelle de la cité, la vie vécue avec Theresa, avant que cette vie ne soit pulvérisée...
Dominic parcourt l'Archive pour le compte d'un cabinet d'assurances. Il recherche dans ces enregistrements virtuels des traces, des faits, des preuves, afin de déterminer si les victimes sont mortes dans l'attaque qui a éradiqué Pittsburgh, ou si leur décès est survenu autrement. Dans un parc où il aime à retrouver Theresa via l'Archive (parce que c'était son préféré), Dominic découvre le corps de Hanna Massey, portée disparue après plusieurs mois de recherches infructueuses. Entre réalité numérique et vie réelle, il va être amené à enquêter sur ce meurtre. Ses recherches vont s'imbriquer avec celles qu'il effectue sur Albion Waverly, dont l'existence a vraisemblablement été effacée des enregistrements de l'Archive. À mesure que s'enchevêtrent ses investigations et que s'amoncellent les cadavres, le danger augmente, jusqu'à peut-être lui faire perdre une seconde fois - et définitivement - le lien qui le raccroche encore à Thérésa et à sa vie d'avant...
Comme dans Terminus, l'écriture de Sweterlitsch est sensible, poignante. La tristesse est latente, prégnante (« Tout y est silence et, pour le briser, je ne puis guère que pleurer »). Dominic est marqué par la perte de son épouse, et ce jusqu'à l'obsession. Le désespoir, l'accablement d'un deuil impossible à faire (« Je prie mais je ne sais qui ni quoi, rien ne répond à ma prière, rien n'y répondra jamais ») deviennent finalement son moteur pour continuer à vivre (« (...) parfois, mourir semble plus facile que vivre »), car rien n'a d'importance, rien n'a de saveur, sinon la possibilité de retrouver Theresa, bien que ces rencontres soient artificielles, fictives, ou, tout le moins, simulées par ses souvenirs.
Sur fond de roman SF, Demain et le jour d'après est une histoire d'amour et de désolation...
* Matthieu, chapitre XVIII, verset 9
Fred.
« Et si c'est ton oeil qui te scandalise, arrache-le et jette-le loin de toi » *
Dominic parcourt l'Archive pour le compte d'un cabinet d'assurances. Il recherche dans ces enregistrements virtuels des traces, des faits, des preuves, afin de déterminer si les victimes sont mortes dans l'attaque qui a éradiqué Pittsburgh, ou si leur décès est survenu autrement. Dans un parc où il aime à retrouver Theresa via l'Archive (parce que c'était son préféré), Dominic découvre le corps de Hanna Massey, portée disparue après plusieurs mois de recherches infructueuses. Entre réalité numérique et vie réelle, il va être amené à enquêter sur ce meurtre. Ses recherches vont s'imbriquer avec celles qu'il effectue sur Albion Waverly, dont l'existence a vraisemblablement été effacée des enregistrements de l'Archive. À mesure que s'enchevêtrent ses investigations et que s'amoncellent les cadavres, le danger augmente, jusqu'à peut-être lui faire perdre une seconde fois - et définitivement - le lien qui le raccroche encore à Thérésa et à sa vie d'avant...
« Je ne cherche pas le bonheur, seulement des poches de soulagement »
Comme dans Terminus, l'écriture de Sweterlitsch est sensible, poignante. La tristesse est latente, prégnante (« Tout y est silence et, pour le briser, je ne puis guère que pleurer »). Dominic est marqué par la perte de son épouse, et ce jusqu'à l'obsession. Le désespoir, l'accablement d'un deuil impossible à faire (« Je prie mais je ne sais qui ni quoi, rien ne répond à ma prière, rien n'y répondra jamais ») deviennent finalement son moteur pour continuer à vivre (« (...) parfois, mourir semble plus facile que vivre »), car rien n'a d'importance, rien n'a de saveur, sinon la possibilité de retrouver Theresa, bien que ces rencontres soient artificielles, fictives, ou, tout le moins, simulées par ses souvenirs.
Sur fond de roman SF, Demain et le jour d'après est une histoire d'amour et de désolation...
* Matthieu, chapitre XVIII, verset 9
Fred.