Les ogres-dieux
BD fantastique. Pour ados/adultes.
Les ogres-dieux, scénario: Hubert, illustration: Bertrand Gatignol, Soleil, 2014, 152 p.
Les ogres-dieux, scénario: Hubert, illustration: Bertrand Gatignol, Soleil, 2014, 152 p.
Depuis des siècles, les géants règnent sur les Hommes en tyrans, exploitant et se nourrissant de ces serviteurs qui les vénèrent tels des Dieux. La naissance d'un héritier minuscule, Petit, caché par sa mère aux yeux de sa monstrueuse famille, pourrait bien changer le destin des géants et des humains.
En effet, voilà des décennies que les géants sont devenus dégénérés, amoindris par des générations de consanguinité. La reproduction de Petit avec une humaine pourrait apporter un peu de sang-neuf au peuple des géants et lui rendre sa gloire passée.
Série de bande dessinées amorcée en 2014 et brutalement achevée fin 2020 par le décès de son scénariste, les ogres-dieux est composée de 4 imposants tomes en noir et blanc.
Conçue à la base comme un tome unique, "venu lors d'une longue nuit d'insomnie" à l'auteur, la série s'est donc vue prolonger de 3 tomes au vu de son succès et de l'univers à explorer.
Suivant le fil rouge de la chute des géants et la quête initiatique de Petit, l'histoire des ogres-dieux n'a de cesse de revenir en arrière et de nous conter par le biais de paragraphes romancés et illustrés l'Histoire du royaume et des anciens membres de la famille royale. Bien que ce découpage scénaristique puisse être frustrant au premier abord (sans vous spoiler / "divulgâcher" toute l'aventure), je trouve l'aspect "livre-univers" de la saga fascinant, renvoyant aux appendices du Seigneur des anneaux ou à des manuels de Donjons et dragons.
"Fais ton greuh !"
Les ogres dieux fait régulièrement appel à des motifs mythologiques (le mythe de Cronos dévorant ses enfants pour échapper à sa mort destinée, et par extension la chute des titans au profit des dieux de la mythologie grecque) ainsi qu'à des références visuelles fortes de l'imaginaire occidental: Saturne dévorant ses enfants de Goya, donc: mais aussi toute une imagerie architecturale gothique. Les traits de certains personnages évoqués dans l'histoire rappellent à s'y méprendre des figures historiques comme Luther, Henri VIII ou Léonard de Vinci.
Le graphisme, en noir et blanc épuré, réalisé à la tablette graphique, contraste avec la violence du récit et de certaines scènes, mais met aussi en valeur l'immensité et la sophistication de l'architecture du château des géants et l'insignifiance des protagonistes face à un héritage depuis longtemps perdu dans le cannibalisme et la luxure crasse.
Les quatre tomes sont disponibles à la médiathèque, à découvrir si vous aimez la dark fantasy et l'imaginaire en général.
Loïck
En effet, voilà des décennies que les géants sont devenus dégénérés, amoindris par des générations de consanguinité. La reproduction de Petit avec une humaine pourrait apporter un peu de sang-neuf au peuple des géants et lui rendre sa gloire passée.
Une oeuvre "titanesque"
Conçue à la base comme un tome unique, "venu lors d'une longue nuit d'insomnie" à l'auteur, la série s'est donc vue prolonger de 3 tomes au vu de son succès et de l'univers à explorer.
Suivant le fil rouge de la chute des géants et la quête initiatique de Petit, l'histoire des ogres-dieux n'a de cesse de revenir en arrière et de nous conter par le biais de paragraphes romancés et illustrés l'Histoire du royaume et des anciens membres de la famille royale. Bien que ce découpage scénaristique puisse être frustrant au premier abord (sans vous spoiler / "divulgâcher" toute l'aventure), je trouve l'aspect "livre-univers" de la saga fascinant, renvoyant aux appendices du Seigneur des anneaux ou à des manuels de Donjons et dragons.
"Fais ton greuh !"
Les ogres dieux fait régulièrement appel à des motifs mythologiques (le mythe de Cronos dévorant ses enfants pour échapper à sa mort destinée, et par extension la chute des titans au profit des dieux de la mythologie grecque) ainsi qu'à des références visuelles fortes de l'imaginaire occidental: Saturne dévorant ses enfants de Goya, donc: mais aussi toute une imagerie architecturale gothique. Les traits de certains personnages évoqués dans l'histoire rappellent à s'y méprendre des figures historiques comme Luther, Henri VIII ou Léonard de Vinci.Le graphisme, en noir et blanc épuré, réalisé à la tablette graphique, contraste avec la violence du récit et de certaines scènes, mais met aussi en valeur l'immensité et la sophistication de l'architecture du château des géants et l'insignifiance des protagonistes face à un héritage depuis longtemps perdu dans le cannibalisme et la luxure crasse.
Les quatre tomes sont disponibles à la médiathèque, à découvrir si vous aimez la dark fantasy et l'imaginaire en général.
Loïck