Ni juge ni soumise
Documentaire sorti en 2017
Avec accord parental
Amatrice de polars, je me plonge dans les affaires criminelles avec l'idée réconfortante que cela n'est que de la fiction.
Les faits-divers dans la presse ou au journal de 20h00 ? Toujours une page ou un écran qui me permettent de tenir l'horreur à distance. Avec Ni juge ni soumise, pas d'échappatoire, la monstruosité humaine est montrée là dans sa réalité la plus sidérante.
Bienvenue dans le quotidien cousu d'atrocités surréalistes d'une femme qui consacre sa vie à la criminalité.
A Bruxelles, Anne Gruwez, juge d'instruction, auditionne dans son bureau des délinquants, des criminels ou criminelles accompagnés de leurs avocats ou avocates.
Avec un aplomb, une répartie incroyable, et un humour percutant, elle retrace le déroulement de faits sordides en compagnie d'individus dangereux, inconscients de la portée de leurs actes . Anne Gruwez n'est pas une personne comme les autres. Elle traverse Bruxelles de long en large avec sa 2CV bleue pour se rendre sur des lieux de crimes, armée de sa bonne humeur qui lui fait lancer de temps à autre « Tiens, ici , j'ai eu un mort et puis là aussi, j'ai eu une morte ! Son mari était tellement gentil mais il l'a poignardée, c'est dommage ».
Pour vous donner une idée du personnage.
Ce documentaire est perturbant . Les photos de victimes défilent, les enquêtes sont évoquées avec des détails difficiles à entendre mais paradoxalement, sans doute aussi pour nous protéger, nous rions beaucoup aux réflexions de madame la Juge.
Jean Libon et Yves Linan, auteur et réalisateur du programme culte belge "Streap-tease" lui avait déjà consacrée deux épisodes et nous proposent ici un long-métrage sur le même ton que l'émission.
"Ni juge ni soumise", focus sur une femme dont le quotidien est peuplé
de meurtres mais qui pourtant clame haut et
fort que « rien de ce qui vient de l'humain ne peut la
dégoûter ».
Stéphanie